INTRODUCTION

Mariages célébrés en secret, échanges de mots doux, chocolats et cœur rouge, la saint-Valentin nous surprendra toujours ! Parmi les huit saints qui portent le prénom de Valentin, celui qui nous intéresse est le prêtre Valentin qui au IIIe siècle célébrait des mariages en secret.

À l’époque, l’empereur romain Claudius II interdit l’union des hommes et des femmes afin de pousser les hommes à s’engager dans l’armée (les hommes mariés en sont dispensés). Emprisonné, le prêtre Valentin tombe amoureux de l’épouse du geôlier, une jeune femme aveugle à laquelle il rend la vue par miracle. Ce qui déplaît à l’empereur et fait condamner Valentin à la décapitation.

La légende raconte qu’après sa mort (un 14 février), le corps de Saint-Valentin est volé, puis partagé entre plusieurs pays pour porter bonheur aux amoureux. A Terni en Italie, les habitants se recueillent toujours sur les reliques de l’enfant du pays, une façon de renouveler leurs vœux d’amour et de demander protection. Et des centaines de lettres arrivent chaque année. Une autre légende lie la Saint-Valentin aux fêtes païennes célébrées à cette période de l’année qui marque les prémices du printemps. Durant ces fêtes, un bouc est sacrifié et les femmes sont fouettées avec des lanières de peau, ce qui les rendrait plus fécondes. En 1496, afin de christianiser ces rites, Saint-Valentin devient le patron des amoureux sur ordre du pape Alexandre VI. 

Outre-Manche, la coutume du « Valentinage » naît dans l’aristocratie à la fin du Moyen-Âge. Une jeune fille est alors associée à un jeune homme et durant la journée, le « valentin » et sa « valentine » doivent se faire des galanteries en secret. Depuis le XVIIIe siècle, la coutume de l’envoi des « valentines » (mots doux) se généralise en Grande-Bretagne puis, en Amérique du Nord ou elle prend le nom de « Valentine’s day ». L’événement voit naître toute une industrie de cartes romantiques. La coutume arrive en Europe avec les GI à la fin de la seconde guerre mondiale. Aujourd’hui, un Français sur 3 fêterait la Saint-Valentin (sondage de 2016). Restaurant, bouquet de roses, cœur en chocolat et couleur rouge qui exprime l’ardeur, la séduction, la passion remportent toujours la faveur.

Au Japon, les femmes offrent des chocolats aux hommes selon des codes spécifiques. A leur fiancé ou mari, ce sont les « honmei choco » ou « chocolats du favori ». A leur collègue ou supérieur, ce sont les « giri choco » ou « chocolats d’obligation ». Une coutume qui inspire de nombreux mangas, avec en vedette une jeune femme qui prépare des chocolats maison qu’elle destine à son âme sœur.

Caroline Mignot

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